À Marcolès, dans le Cantal, les événements estivaux ont ameuté du monde dans les rues. De quoi booster une saison qui a commencé du mauvais pied.
La foule n’en finit plus de gonfler autour de la place de la Fontaine. Les rues du bourg, elles aussi sont assiégées. Une situation peu commune pour la petite cité de caractère, plutôt calme d’ordinaire. Mais ce mardi 15 août est spécial. Les visiteurs sont venus en nombre pour assister au festival Lez’arts de la rue. Ce jour-là, ils étaient plus de 5.000.
« Les événements que nous avons organisés pendant l’été ont attiré du monde, c’est très positif », se satisfait Christian Montin, le maire de Marcolès, qui pose néanmoins une limite. « Globalement, la saison estivale est plutôt satisfaisante mais irrégulière. Un jour, les rues sont pleines, le lendemain elles se vident. »
Le pouvoir d’achat des touristes affaibli par l’inflation
Dire que la saison touristique a eu du mal à démarrer serait un euphémisme. Le maire se laisse même aller à qualifier le mois de juillet de « mauvais » pour le camping municipal. À l’Auberge de la Tour, « on a fait moins 11 %, chiffre d’affaires et fréquentation confondus, par rapport à juillet 2022 », établit Renaud Darmanin. Une baisse qu’il explique en partie par la venue moins importante que les années passées de touristes étrangers.
Retour en images sur le festival Léz’arts de la rue à Marcolès
Heureusement, les commerçants ont pu compter sur un mois d’août plus satisfaisant. L’Auberge de la Tour affiche par exemple complet.
Seule ombre au tableau, la diminution des actes d’achat. Yannick Recobre, patron du Croissant doré, l’a observée. « Le panier moyen s’est réduit. À la pizzeria d’à-côté, certains de nos habitués venaient tous les week-ends et cet été on ne les voit qu’une fois sur deux. » Une situation loin d’être circonscrite à Marcolès.
Camille Moreau