Les granges revivent et se réinventent

La Petite cité de caractère garde la trace de ses activités paysannes pas si lointaines.

Jusque dans les années 1960, une petite dizaine de granges, dans le bourg, hébergeaient encore de belles salers ou, parfois, plus modestement quelques chèvres. Aujourd’hui, elles ont perdu leur fonction agricole mais contribuent toujours à l’identité du village paysan. Rénovées, restaurées dans le respect des volumes et des matériaux, elles accueillent désormais de nouvelles activités contribuant ainsi au renouveau de la belle cité castanhaïre, tout en ayant conservé le nom de leur dernier propriétaire.

1 La grange Suc.  Cette grange a été acquise par la mairie en 2006. Cette belle bâtisse du faubourg-haut a, dans un premier temps, accueilli des expositions et un atelier d’artiste, puis à l’étage, le laboratoire de boulangerie bio de Sylvestre et Aurélie Ménuel qui y travaillent toujours. L’étable verra l’arrivée de la Galoche du Cantal en 2020. Aujourd’hui, toujours dans son jus, avec ses crèches et son sol pavé, elle constitue un cadre d’exception pour le restaurant Chez Gaëlle qui vient tout juste de s’y installer.

2 La grange de l’Auberge de la Tour.  Autrefois, elle hébergeait les chevaux du Relais de Poste qu’était l’auberge de la place de la Fontaine. Ensuite, elle servit de rangement pour le matériel de l’Hôtel Alidières puis de l’Auberge de la Tour. Acquise par la mairie en 2000 avec l’ensemble immobilier, elle abrite depuis 2014, les cuisines de Renaud Darmanin, le chef étoilé du lieu.

3 La grange Guirbert. Plus modeste dans ses dimensions mais sublime par son architecture, la grange Guirbert a été cédée à la commune en 2020, par son dernier propriétaire, pour un euro symbolique. Elle loge aujourd’hui l’atelier et la boutique de La Galoche du Cantal, qui a trouvé là un lieu plus visible et très adapté à une fabrication authentique par nature.

4 La grange Magne.  Elle est la dernière arrivée dans le patrimoine communal, et se trouve à la Fausse-Porte. Acquise par la mairie en 2021, après une année de travaux, ce bâtiment est maintenant le domaine d’Émilie coiffure, installée dans la cité médiévale depuis plus de 10 ans. À l’étable, un local de 90 m 2 reste disponible pour un artisan, une entreprise ou toute activité qui voudra s’y installer.

Une démarche de valorisation du patrimoine, de revitalisation de la cité

« Toutes ces opérations sont conduites sur le même schéma, précise Christian Montin, le maire. L’idéal, est que l’acquisition de la bâtisse se fasse pour répondre à une demande déjà identifiée d’un porteur de projet. Celui-ci est alors associé au travail du maître d’œuvre, définissant l’aménagement. Parallèlement, la commune réunit le plan de financement. Les partenaires habituels sont l’État au titre de la DETR, de la DSIL ou du Fonds vert, la Région Auvergne-Rhône-Alpes dans le cadre de son opération « Villages remarquables », voire l’Europe dans le cadre du Feader. Le taux des subventions obtenues oscille de 70 à 80 % et le reste à charge est financé par un emprunt, lequel est remboursé par les loyers payés par le (ou les) occupant (s). Lorsque l’opération est amortie, les loyers constituent des recettes nettes pour le budget communal », se réjouit le maire.

Plan de financement de la grange Magne. Dépenses, 295.527 € comprenant un prix d’acquisition pour 50.000 € et des travaux/honoraires/divers à hauteur de 245.527 €. Recettes : 201.105 €, composées de deux subventions de l’État (DSIL) pour 70.779 € et l’Europe (Feader), pour 130.326 €. Le reste à charge pour la commune est de 94.422 €, financé par un emprunt sur 20 ans au taux de 3,70 %, soit une annuité de 9.528 €, couvert par les loyers. 

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