Depuis qu’il est maire de Marcolès, Christian Montin a souhaité « remettre l’église au milieu du village ». La première tranche des travaux de restauration de Saint-Martin est d’ailleurs antérieure à son mandat, dans les années 1990. Et la dernière se tiendra en 2024. Pour un total de plus d’un million d’euros.
L’église Saint-Martin, à Marcolès, est le joyau cher au cœur de son maire, Christian Montin. « L’édifice a toujours eu l’intérêt des habitants de Marcolès. C’est un lieu que toutes les générations ont connu depuis sa construction au XIIe siècle, où les Marcolésiens se retrouvaient, il s’y passait beaucoup de choses. Pour moi, c’est une richesse culturelle et touristique. »
En témoignent les nombreux commentaires du livre d’or à l’entrée de la bâtisse construite au XVe siècle, à l’emplacement d’un prieuré fortifié. « Sa beauté nous émeut », « Très belle restauration de l’église »…
Magnifique découverte que cette église admirablement restaurée.
Composée d’un chœur carré à deux travées et chevet plat, d’une tour-clocher, d’une nef à cinq travées et chapelles latérales, l’église est voûtée d’ogives répondant au style gothique méridional. Des travaux de sauvegarde ont dans un premier temps été réalisés. « Il s’agissait de consolider les murs et de sauvegarder les boiseries et le mobilier, altérés par des parasites », commente Christian Montin, avant de détailler les différentes tranches qui ont conduit au résultat actuel.« Nous avons sondé les objets, statues et retables qui étaient recouverts d’un enduit marron. Nous avons restauré les couleurs du ciborium (baldaquin), et rendu sa polychromie d’origine du XVIIIe à la chaire de vérité, classée monument historique. » Pour les fresques et les ciels, les sondages ont parfois révélé huit décors successifs, accumulés au fil des époques. « Nous avons choisi le plus facile à décrypter », ce qui explique la diversité des courants représentés dans l’église.
Anna Modolo