Au cœur de la Châtaigneraie, ce « Petit village de caractère » a su préserver l’authenticité de son patrimoine qu’il aime à partager avec les nombreux touristes qui viennent le découvrir chaque année. Mais seuls les plus curieux ont pu avoir accès au véritable passé médiéval de Marcolès : ses caves.
L’histoire de la cité est dans ses caves
«Marcolès est une ancienne ville étape. Et les caves sont essentielles pour comprendre l’histoire de la ville ». Christian Montin connaît bien cette cité dont il est le maire. Il en connaît chaque recoin, presque chaque pierre. Des petites histoires à la grande, il est un guide de caractère qui aime à expliquer que ce qui est caché est souvent révélateur.
« Cette ville s’est développée justement parce qu’elle était sur la voie de communication entre le Quercy et les monts d’Auvergne. Ces caves servaient d’entrepôts pour les marchandises qui venaient du sud, comme les vins, et celles qui venaient d’Auvergne, les fromages par exemple. On entreposait et on faisait des échanges. C’est pour cela que la ville s’est développée, qu’elle s’est entourée de murs, qu’elle s’est sécurisée pour favoriser et privilégier cette activité commerciale. »
Des caves médiévales, antérieures à l’activité commerciale débordante qu’a connue la cité, et qui sont tout ce qui reste du village plusieurs fois détruit, ravagé par les flammes qui ont aussi emporté les archives Ainsi la plus ancienne trace écrite conservée et connue de nos jours est datée de 1203, bien que l’existence du bourg bien avant ce siècle ne fait aucun doute.
Selon Christian Montin, « l’apogée de cette activité commerciale, c’est aux XV e et XVI e siècles. Et c’est de cette époque, la Renaissance, que datent les belles maisons de Marcolès ». Des maisons toujours débout, qui montrent les richesses accumulées par les marchands de ces siècles. Et une prospérité qui s’estompera après la Révolution et ses excès.
Quand la route impériale a été tracée, et qui devait remplacer le vieux chemin de grande communication entre Aurillac et le Midi, elle ne passait plus par Marcolès, mais par Cayrols et Saint-Mamet. Et Marcolès devait aussi être oubliée lorsque la voie de chemin de fer a été établie. Les centres de commerces se sont alors déplacés et la cité a commencé à décroître. Les caves ne servaient alors plus au transit des marchandises, mais à entreposer les souvenirs devenus inutiles d’un passé révolu
Source: La montagne – Les caves de Marcolès, « Petit village de caractère », dévoilent le passé de la commune